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Samedi 28 mai nous prenons le départ du 200 km, Véronique, Noah (11 ans) et moi. Le temps est incertain et on ne sait pas trop ce qu’on doit prendre, d’autant plus que nous ne savons pas combien de temps nous prendrons pour compléter le brevet. Noah a déjà complété un 200km mais c’était sur une boucle en circuit fermé et sans aucune côtes. D’un autre côté, l’été dernier, pendant nos vacances, nous avons parcouru plus de 1500km dans les Rocheuses canadiennes et Noah était sur son propre vélo et portait ses sacs de vélo. Vers la fin du voyage il arrivait à faire plus de 100km par jour et négociait très bien les cols. Mais aujourd’hui, nous sommes en débuts de saison et il n’a pas 300km dans les jambes.
Au départ nous roulons avec le reste du groupe (9 cyclistes au total) mais Noah me fait remarquer que mon “quick release” est ouvert sur ma roue arrière. Sur le moment je comprends que c’est lui qui a le problème, alors je lui dis de se tasser sur le côté pour arranger ça, mais je réalise ma méprise trop tard. Nous ne reverrons plus le reste du groupe de la journée (sauf au deuxième point de contrôle).
Après avoir repris la route et déterminé notre zone de confort (23 à 25 km/h) nous roulons avec une grande régularité. Juste un peu avant le premier contrôle je me plante dans les directions et nous fait faire 4km de trop. Malgré quelques blagues pas trop méchantes, nous rigolons un peu et reprenons la route (la bonne) avec le même entrain. Noah est un peu déçu d’arriver au premier contrôle et de n’y trouver aucun cycliste. Nous repartons après avoir grignoter un peu et mes compagnons en profitent pour me demander trois fois plutôt qu’une si je suis sûr que c’est la bonne direction.
Aux alentours du 75ème km, Noah nous fait remarquer que faire 200km “c’est pas si difficile que ça, c’est juste long!”. Nous comprenons alors que nous devrons trouver le moyens de se changer les idées un peu, question de garder l’intérêt de Noah. On a dû réussir puisqu’on entendra plus de commentaire sur la “longueur” de la balade. D’ailleurs, les prochains km sont tellement beaux que nous ne les voyons pas passer. Nous admirons les magnifiques propriétés de Fisher road et de Covey hill road. À ce moment là, nous avons même droit à quelques rayons de soleil, que nous trouvons très chaud sous nos vêtements de pluie. Arrêt pour se découvrir un peu et on repart nettement plus confortables.
À l’approche de Covey Hill, Noah me dit qu’il se sent d’attaque pour la Côte (devenu mythique tellement je voulais qu’il soit prêt). On la voyant, il ne semble pas impressionné outre mesure. Je me dis qu’il aura toujours le temps de changer d’avis une fois les roues sur la pente.
Dans le dernier faux-plat qui précède la Côte, Noah passe devant nous et s’éloigne tranquillement. Il maintiendra le rythme jusqu’au milieu de la Côte, pour enlever un chandail et repartir. Il passe le sommet et déclare que c’est une bien belle côte. Juste ça.
Le ciel se couvre ensuite et nous sommes douchés solide avant d’arriver au 2ième contrôle. Nous avons juste le temps d’une autre photo de groupe avec les autres cyclistes puis ils repartent et nous on entre pour se mettre au chaud, manger des muffins et faire le plein des bouteilles. 40 minutes au total et nous reprenons la route aussi.
Le deuxième 100k se fait sans trop de difficulté et nous arrivons à esquiver les orages qui pètent autour de nous juste avant d’arriver au 3ième contrôle.
Du troisième au quatrième contrôle c’est vraiment relax. On sait qu’on va le compléter et il n’y a plus de pression. On placote et on est vraiment contents de rouler dans les rues de St-Lambert en sachant que nous complèterons notre deuxième 200km en famille à vie (le premier n’était pas un brevet, mais sur une boucle en circuit fermé sans relief).
Nous finissons cette belle journée au resto pour un repas sushi tout en repassant les plus beaux moments de la journée; les rangs de campagnes et les belles maisons, les sections où l’asphalte est flambant neuve, le vent de dos (parfois), mais ce que Noah a préféré c’est de monté la Covey hill. Une bien belle côte qu’il dit!