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Presque deux ans après avoir lu tous les récits de PBP sur le défunt site du CVRM, je trouve assez rigolo d’avoir l’opportunité d’écrire le mien à mon tour. Je n’apprendrai rien aux initiés, mais peut-être qu’un autre moi d’il y a deux ans sera intéressé par mes humbles impressions. Ce ne sera pas un récit à proprement dit, mais une succession d’idées sous forme de points. Eh oui, c’est plus simple à écrire, et ça garde l’attention du lecteur pressé…
- L’évènement est le point culminant d’un long build-up, d’une longue préparation, un an et demi dans mon cas. Et couplé au fait que c’est une fois aux quatre ans, on comprend bien l’ambiance de fébrilité qui y règne.
- Comme ça a été souvent dit, c’est vraiment une grande fête du vélo, et c’est une chance de pouvoir y participer.
- Il y a matière à s’émouvoir de voir autant de bénévoles et simples citoyens s’impliquer, soutenir les cyclistes, et les encourager à toute heure du jour et de la nuit. Comme pour plusieurs, c’est sûrement mon fait saillant de l’évènement.
- Nos maillots bleus du CVRQ sont vraiment un hit en France. Il m’a permis, avec mon accent bien sûr, de créer plein d’interactions avec les locaux qui étaient heureux de rencontrer un Québécois. Nous sommes très exotiques. On m’a même demandé d’être pris en photo.
- Quatre maillots CVRQ mener un gros peloton international était vraiment beau à voir!
- J’ai trouvé vraiment chouette de croiser des membres du Club tout au long de mon expérience. Une aventure partagée est une aventure bonifiée!
- Rouler dans le silence nocturne et croiser sans arrêt d’autres rouleurs était une expérience hypnotique, quasi mystique.
- J’ai trouvé très touchant de voir des centaines de personnes qui puisaient vraiment au fond de leurs ressources, beaucoup plus que j’ai eu à le faire, pour compléter leur défi : celle plutôt obèse qui a poussé un cri primitif de dépassement de soi au milieu d’une côte à haut pourcentage; toutes celles qui marchaient les côtes plutôt que de les rouler; celles qui roulaient dans cette position étrange et précaire de côté, ayant apparemment une moitié de corps presque paralysée; celles avec des branches attachées à leur tête pour s’aider à la soutenir, étant victime du Shermer’s neck; toutes celles couchées sur le bas-côté de la route parce que l’épuisement les empêchait d’aller plus loin sans danger de s’endormir au guidon…
- Mention spéciale au chef des Revenants, Olivier, tout droit sorti de Walking Deads, qui a su revenir d’un sévère coup de chaleur qui l’a vidé de ses entrailles. Respect.
- Remerciement à David le solidaire qui m’a attendu durant toute une étape alors que mon genou était à son plus mal.
- Nonobstant le problème au genou qui a finalement été contrôlé, et l’insomnie sur laquelle on a peu de pouvoir, c’est très satisfaisant de constater que ma préparation minutieuse était plus qu’adéquate. La forme y était, et ça m’a permis d’apprécier l’expérience tout du long. Vous voulez mon input? Ajoutez la musculation à votre programme. Les maux de cou, poignets ou dos que j’ai pu vivre au début de mon expérimentation de la longue distance il y a un an et demi ont été complètement absents de ce PBP, et je crois que c’est une cause à effet directe.
Le bilan de mon bilan : après moult hésitations à y participer, sans surprise, je suis extrêmement heureux de mon choix. Quelle expérience humaine riche et haute en émotions de toutes sortes! Ça conclut en beauté deux étés au CVRQ. Je n’ai aucune idée de la suite pour moi en ce qui a trait à la longue distance, mais l’important, c’est que j’ai juste envie d’enfourcher mon vélo!…
Bonus pour les geeks : 1 223 km parcourus; 11 198 mètres montés; 53h49 sur le vélo pour 79h41 au total (oui je sais…c’est beaucoup de temps hors vélo, ah les twilight zones des contrôles!); moyenne roulée de 22,7 km/h, incluant les multiples tataouinages à 1 km/h; moyenne de 1,82 w/kg (124 w) et NP de 1,91 w/kg (130 w); 26 300 calories selon garmin; 221 270 révolutions de pédalier, donc près d’un demi-million de coups de pédales!